Extrait du journal
un cri de surprise et d'admiration. Au der nier, prix, l'assemblée tout entière s'est levée, soit pour le regarder mieux, soit pour lui faire honneur^ Oh a vu un tout jeune homme, presque 'un enfant, imberbe, gentil de viBage, qui semblait porter deux ans de moins que ses concurrents. a La salle'a battu des mains avec transport. » II se nommé Reinach. Son frère aîné vient d'être reçu, cette année même, le premier à l'Ecole normale, avec des compositions qui, par leur supériorité, ont frappe tous les exa minateurs. » Le jeune Reinach est, dit-on, merveilleuse ment doué. Ses professeurs, causant de son succès avec moi, contaient que son maître de musique supplie qu'on le lui confie pour 'en faire un compositeur, et que le maître de dessin lui promet de brillantes destinées s'il veut se tourner du coté de la peinture. > Ajoutons que tous en parlent comme d'un oharmant enfant, laborieux, modeste, à qui tous ces compliments n'ont point tourné la tête, et qui ne songe qu'à devenir un jour un homme sérieux. » Ajoutons qu'il serait désirable qu'un jeune homme si bien doué ne fatiguât pas par une suite d'études puisées seule ment dans les livres une intelligence si remarquable. Nous n'ayons pas de con seils à donner à sa famille, mais il nous semble qu'il serait sain de reposer un esprit rempli de tant de choses par un voyage d'une année; en lui ouvrant ainsi un nouveau champ d'observation on lui permettrait de digérer et de s'as similer les précieux éléments dont on l'a nourri. . A l'encontre de ce qu'on aurait pu at tendre, l'opinion publique, en Angle terre, commence à se monter contre les Turcs. Le Punch, qu'à cet égard on peut consulter comme thermomètre avec au tant de sûreté que le Times, — car le Punch est un véritable Tirms comique — a cette semaine pour dessin principal Britannia elle-même,casque en tête,cette personnification du pays, dont on n'use qu'à bon escient, secouant M. Disraeli endormi et lui montrant avec indigna tion un tableau lointain qui représente les massacres de Bulgarie. La légende s'écrie : • ' — On ne nous a pas dit cela dans les rapports officiels! • '...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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