Extrait du journal

Ce n'était pas sans de longues hésitations que Mme de Gervais avait décidé de donner une fête costuméeen son château de Tirlemont. Fête de nuit, bien entendu. Sur les oripeaux et les paillettes des travestis, il faut que joue la lumière des lustres, des lampes, des bougies, et même, et surtout peut-être des lanternes. Chez Mme de Gervais, l'on dansa donc dans la grande galerie et parmi les "salons ouvrant de'pVain-pied sur la terrasse, non moins que sur le perron et dans les bosquets, aux lampions. Lanuit fut étouffante, langoureuse, une nuit de Naples, à perdre la tête. Et partout de la musique en sourdine, valses lentes succédant aux tangos, guitares mariées aux violons, sans parler des soupirs de la nuit qui faisaient frissonner les feuillesLes costumes s%armonisaient à ravir, les femmes devant être vêtues en merveilleuses, en nymphes ou en « Récamier », ainsi que les hommes ,porter la culotte courte, le loup et le domino rien de délicat et de doux comme ces taches claires, tuniques et robes souples, autour desquelles rôdaient et tourbillonnaient des taches sombres, les dominos. .Ainsi, un décor, charmant se composait à, chaque instant, puis se défaisait, pour renaître aussitôt, selon les danses et le hasard....