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Le Figaro, 16 août 1913

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Le Figaro
16 août 1913


Extrait du journal

», Le 18 1 novembre, Î804 une semaine après la mort. de Lùcile,' Joseph Joubert écrit à son ami Mole. Il lui parle de Chateaubriand « Je serois fort aise que vous le voyiez ici pour juger de quelle incomparable bonté, de quelle parfaite innocence, de quelle simplicité de vie et de mœurs, et (au milieu de tout cela) de quelle inépuisable gaieté, de quelle paix, de' quel bonheur il est capable quand il n'est soumis qu'aux influences des saisons et remué que par lui-même. Le pauvre garçon a perdu depuis huit jours sa sœur Lucile, également regrettée de sa femme et de lui et également honorée de l'abondance de leurs larmes. Ils ont eu l'affliction du monde la plus sincère et la plus raisonnable. Ce sont deux aimables enfans, mais je puis vous assurer que le garçon (outre que c'est un homme de génie) vaut encore mieux que la fille qui est pourtant une agréable et très estimable amabilité. S'ils font bien ils passeront ici le mois de décembre et je crois qu'ils ne pourront s'en dispenser. » Et Joubert ne dit pas un mot d'une maladie de Mme de Chateaubriand. Non seulement il n'en dit pas un mot, mais le ton de la lettre donne à entendre que Mme de Chateaubriand se porte à merveille. Elle se porte si bien que Joubert invite des amis il ne les inviterait pas s'il y avait une malade dans la maison. Il dit à Mole « Venez aussitôt que vous le pourrez. Arrivez donc, arrivez vite. Je vous verrois volontiers tout seul, mais je vous verrai sans peine mêlé à cette société. » II ajoute: « M. Guéneau doit nous venir d'ici à deux jours; je ne sçai s'il s'arrêtera; je le désire pour honorer son beau côté des soins de l'hospitalité ». Malade quelques jours plus tôt, Mme de Chateaubriand était guérie le 18 novembre? Mais alors, cinq ou six jours plus tôt, elle ne devait pas être « dangereusement malade » elle ne devait pas être dans un « état périlleux ». En tout cas, il est inexact que, pour rentrer à Paris, Chateaubriand n'ait attendu que la fin des « souffrances de sa femme. Sa femme est guérie et il reste à Villeneuve. °...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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