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Le Figaro, 10 septembre 1865

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Le Figaro
10 septembre 1865


Extrait du journal

Je ne dis pas que les courses de province améliorent les che vaux, mais, ce qui est infiniment plus important, elles âméliorent lés toilettes. On ne signalait sur le turf de Périgueux aucune de ces femmes qu'on peut réclamer pour cinquante francs à la sortie ; mais quelques Parisiennes de Paris ayant apporté dans l'enceinte du pesage ces chignons d'emprunt qu'on nomme des cache-peignes, par un restant de pude ur lés dames périgourdines ont constaté avec une sorte de confusion qu'elles retardaient de trois ans sur les modistes de la moderne Babylone. J'avais déjà juré sur ma parole d'honneur à plu sieurs d'entre elles qu'à Paris on portait la taille sous les bras, qu'on se coiffait à la grecque, et que les jupes étaient telle ment courtes que nos dames ne pouvaient monter un escalier sans commettre un attentat aux mœurs. Mais le Périgord, qui en est encore aux tailles longues, aux coiffures dans le cou et aux jupes traînantes, m'a considéré comme un imposteur. Aujourd'hui que l'événement et les courses m'ont donné rai son, je suis un oracle. Toujours la théorie du fait accompli !...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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