Extrait du journal

— Un hôte tel que toi ne peut que porter malheur ; déloge de céans. •— Ne me livre pas, et je jure de ne point tourmenter ton ' âme dans ce monde et dans l'autre 1 — Je n'ai que faire d'un pacte avec toi. Allons, détale, maître fourbe... — Ne me vends point et je te donnerai plus d'or qu'il n'en peut tenir dans cette chambre. Sur ce, le diable ferma la porte de l'horloge, et le villageois, devenu pensif, celle de sa maison. Le prêtre passa, priant et aspergeant. • Quand il fut passé; le diable voulut sortir et s'esquiver sans,1 payer; mais le rusé paysan, qui avait prévu la mauvaise fei! de son débiteur : « On ne me prend pas sans vert! fit-il, en: repoussant d'un poing vigoureux la porte de l'horloge; j'ai tenu le marché, à ton tour, compère! » « Eh bien! écoute-moil fit le diable parlant de l'intérieur ■ de sa cachette. Chaque fois que le timbre de cette horloge sonnera les douze coups de midi et de minuit, tu trouveras, douze pièces d'or au fond de cette caisse. » Le paysan recula d'un pas, à moitié crédule, en suivant des yeux avec anxiété la marche des aiguilles se rencontrant en ce moment sur la douzième heure. Le diable sortit lestement de sa prison, midi sonna et l'on entendit résonner le bruit métallique des pièces d'or. « — Adieu, l'ami'.. nous sommes quittes. Sers-toi de tes ri chesses, mais n'en abuse pas. ■ ;...