Extrait du journal

distrations et mes réticences; il est dans l'histoire de ma famille des faits que je voudrais, oublier moi-même, dont le sou venir m'est si douloureux, qu'il me brise.' Tout à l'heure, je serai plus forte ; voua me trouverez disposée à vous répondre.: Le chevalier se leva et se promena dans cette chambre, sombre et triste comme l'existence de celle qui l'habitait. Il s'arrêta assez longtemps devant un cadre couvert d'un crêpe noir. Les plis n'en avaient pas été dérangés depuis bien des années et le temps y avait gravé ses traces. — Pauvre mère! murmura-t-il, elle a bien souffert. — Oh! oui, reprit la baronne, qui l'a vait entendu, oui, j'ai bien souffert, et plus que vous ne le croyez encore'. Sam-v vous, mon enfant, je ne serais plus au monde. Vous-avez été ma consolation et' ma joie; vous réalisez ce que ma ten dresse et mes plus chers désirs ont pu rêver, aussi je bénis Dieu de m'avoir con servé pour vous, mon bien aimé, je n'aur rais pu payer trop cher le bonheur d'a voir un tel fils toute une vie de douleurs ne le compenserait pas. Le chevalier courut vers sa mère, se mit à genoux devant elle, la couvrit de earesses et lui répéta de ces mots de cœur si doux et si charmants, qui rappellent l'enfance. Ils étaient bien heureux en ce moment, rien ne se plaçait entre eux, les ôraintes et les projets étaient oubliés. — Ma mère chérie, si vous pouviez me donner Radégonde, si je la voyais là, près de moi, près de vous, partageant nos épanchements sûr que nous ne serions, plus séparés à jamais; mais je le sens, un tel paradis n'est pas fait pour moi. — Ne perdez pas courage, peut-être sera-t-il possible..'. Allez à Poitiers, con sultez le plus célèbre avocat; il me reste des diamants qui sont bien à moi, dont je puis disposer, n'épargnez rien. Je vous dois encore quelques explications, et je...