Extrait du journal
1 d'une société ou d'une dation'."— Mais qu'importe de faire taire les merles, si les rossignols ne chantent pas d'accord. En ce moment les rossignols ont perdu la mesure et le ton — et il importe de les remettre dans la mesure et dans le ton. Je suis convaincu, je suis certain, j'y mettrais ma tète : ce n'est pas par les fan taisies exagérées de M. Pyat et consorts que la France périra. — Si elle ne se re constitue pas, c'est que la majorité n'aura pas été une — une et raisonnable. Si les journaux qui veulent la France grande, forte, radieuse se mettaient for mellement au service de la majorité, et négligeaient les scories de l'exagération, s'ils forçaient la majorité à se former, il n'y aurait plus de minorité résistante. mm L'Assemblée nationale est issue du suf frage universel, libre-r-libre comme il n'a jamais été libre. Elle est l'expression de la France qui, à genoux et les mains jointes, demande une organisation. C'est là ce qu'il faut répéter. L'émeute ! — n'ayez pas peur de l'é meute ! — Si la Chambre est courageuse et nette, il,, n'y aura pas d'émeute. — il n'y aura d'émeute que si on la provoque par des maladresses, des lâchetés ou des injures inutiles. Aujourd'hui et désormais il faut être pratique, raisonner, calculer et créer. Certes la France est un peu caduque, ei les choix qu'elle a faits le prouvent ; mais., qu'importe! Petit à petit une nation se régénère et se sauve. J'ai ignoré la France pendant le siège, et, en voyant la province, j'ai retrouvé une partie des aspirations courageuses et laborieuses qui m'animaient autrefois. Permettez-moi, chers lecteurs, de. vous le dire : la province a sur Paris ùn avantage, c'est qu'elle n'a pas perdu l'habitude du travail, et si elle parle moins de son héroïsme, elle connaît encore le chemin de l'atelier. Si l'Assemblée nationale avait le cou rage de revenir à Paris et de le regarder en face, l'Assemblée y gagnerait et Paris n'y perdrait pas. Mais Paris et la pro vince sont persuadés chacun de leur côté qu'ils n'ont pas les mêmes intérêts. — C'est absurde, mais cela est ainsi....
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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