Extrait du journal

Elle était belle, elle avait des; cheveux d'un blond de vermeil, des yeux bleus, iplus limpides que l'eau des glaciers, un corps blanc, svélte,' musclé, parfait les longues mains patriciennes de ma race et, dans sa poitrine, un cœur sombre et (passionné, transparent comme ces cœurs d'émail pourpre, qui rutilent sur nos icones et tombent en poussière si par malheur on en brise la pointe fragile Mon époux, le Prince, périt quand les Jaunes nous firent la guerre. Il mourut là-bas, à Liao-Yang sous les regards des Dieux Chinois. Il était, beau, brave et loyal, intelligent et dédaigneux. Il m'aima 'et' je l'aimai. Si je ne mourus pas de sa mort c-est que j'avais ma Vérougna, ma Petite-Fillé des Neiges, ma Smégourtchka. J'étais belle, riche, désirée, suppliée. J'avais aimé la Volupté à la folie.Je jetai tout, beauté, richesse, désirs, au creuset de mon cœur, je fis fondre ma vie au feu de ma passion maternelle et de tout ce qui, naguère encore, avait été la Princesse Irène, la Byzantine, l'Impitoyable, je fis une mère, bonnes gens, une mère, une louve qu'un cri de sa petite retournait jusqu'au fond des entrailles v...