Extrait du journal

Il convient d'insister sur un trait de la réunion qui s'est tenue avant-hier soir à la salle WagramTous le.s orateurs qui se sont succédé ont déclaré, en substance : « Dans notre pays chloroformé, abusé, endormi sous des assurances mensongères et des silences complices, le mérite du réveil de l'esprit public est dû, pour la plus grande part, au rôle joué par la presse libre. » Plusieurs journaux —--nous ne croyons pas qu'ils dépassent la demidouzaine — furent ainsi justement mis à l'honneur. 11 nous sera permis de préciser que Figaro et l'Ami du Peuple, furent particulièrement signalés pour leur indépendance inaliénable et-la persistance — si justifiée ! — dé leurs avertissements. . Depuis les premiers signes de faiblesse et d'échec de la politique de M. Briand nous nous sommes dressés contre lui. Pour des raisons de polémique personnelle , '? Seuls /les. esprits .gaiis clairvoyance ou sans bonne foi auraient pu lé prétendre. Notre opposition permanente au pacifisme du Quai d'Or say résultait de nos doctrines, basées sur l'expé rience, de nos craintes, accrues par l'observation des faits, de nos prévisions, trop vérifiées, hélas ! et dictées par les leçons de l'histoire. La réaction de l'esprit public, aujourd'hui, mais elle ne se pro duirait pas si la presse animée par la vigilance de notre directeur, M. François Coty, avait manqué à sa mission ! Les fautes, les erreurs, les abandons ont été signalés ici avec le seul souci de servir l'intérêt national, d'arrêter nos gouvernements sur la pente fatale, de marquer les échéances trop cer taines vers lesquelles se ruaient des rêveurs aveu glés ! Au redressement de la conscience française, Figaro et Y Ami du Peuple ont pris une part vigou reuse. Les événements, qu'ils souhaitaient moins tragiquement éloquents, leur donnent raison....