Extrait du journal

Le.manuscrit que je venais de trouver dans. le tiroir à secret; ouvert par hasard, d'un très vieux bahut, me frappa, par la netteté de son écriture autant que par son aspect minable. Débroché à demi, jauni, avec .des trous de brûlure à certaines pages, sans car le début avait été lacéré, sans signature, car le texte s'airrêta.H au beau -.milieu d'une phrase, ce cahier alternait, des pages écrites en français et en provençal, brèves anecdotes, caustiques ou renseignements sur des familles des environs d'Embrun, avec des chapitres rédigés en latin, non sans pureté Des concordances de dates entre des laits historiques et des incidents de vie privée notés cursivement, permettaient de situer certains de ces événements vers. la fin du règne de Louis XIV, comme des appréciations sévères, sur les juges de la Gadière' certifiaient que le-.procès jugé au Parlement d'Aix, en 1731, était familier à l'écrivain qui apparaissait frondeur," mécontent, un peu janséniste quelque sage personne de robe, ou bourgeois instruit. Une partie assez étendue égrenait des souvenirs d'enfance passée auprès d'un oncle, curé d'un village dénommé nyguevives-des-Alpes glissades dans les rochers, équipées joyeuses, captures d'oiseaux difficilement, apprivoisés par la suite, belles processions et sous ce titre «Une grande terreur d'enfant», ces pages. que je lus avec étonnement et dont voici la traduction....