Extrait du journal

Le Conseil tient une séance secrète Dès que le texte de la réponse soviétique fut parvenu, le Conseil se réunit en séance secrète. Il décida à l'unanimité moins trois abstentions, de l'Argentine, du Panama et du Portugal, — l'abstention du Panama n'était pas prévue, — d'accorder à l'U. R. S. S. un siège permanent dès qu'elle aura été admise dans la S. D. N. L'Assemblée s'occupera lundi de la candidature sovié tique. Elle chargera sa commission politi que d'examiner « les titres » de l'U. R. S. S. Les Soviets ne feront pas à la S. D. N. une entrée solennelle. Cela vaut mieux. Il est bon que les règles essentielles de la procédure soient observées. Il était néces saire que l'U. R. S. S. fit acte de candi dature. Elle s'y est résolue, bien qu'elle ait l'air d'accepter une « invitation » qui ne vaut juridiquement que par les promesses qu'elle contient. Il est bon que la sixième commission de l'Assemblée soit saisie de la demande de Moscou. Les puissances qui sont contraires à l'entrée de l'U. R. S. S. pourront exprimer librement leurs opi nions. Nous savons bien que l'examen au quel on se livrera doit nécessairement aboutir à des conclusions favorables, puis que la majorité des Etats est ralliée à la candidature soviétique. Il y aurait beau coup à dire sur les « titres » qu'a l'U. R. S. S. à être admise dans la Ligue. Mais on est .décidé à passer, outre pour tenter l'expérience d'une collaboration pacifique avec le pays de Staline. L'avenir dira ce que vaut l'expérience. James Donnadieu....