PRÉCÉDENT

Le Figaro, 17 février 1859

SUIVANT

URL invalide

Le Figaro
17 février 1859


Extrait du journal

On a dit et répété que la médiocrité arrive toujours, et nous n'avons malheureusement que trop d'exemples de cette vérité... L'art de se faufiler partout, de s'imposer aux uns, de se faire supporter pour les autres, de solliciter constam ment est encore le plus court chemin de zéro à l'unité. Un de ces Jean-de-lettres, qui sont chevaliers de l'Eperon-d'Or, sans avoir jamais monté à cheval, avait sonné bien des fois—mais vainement — à la porte d'un homme officiel pour mendier sa protection. La consigne était sévère; impossible de pénétrer. Un jour, notre homme revient à la charge pour la trentième fois. Un domestique vient ouvrir. — M. le comte de ...? — M. le comte ne peut pas recevoir. — Faites lui passer ma carte. — Impossible, M. le comte est très souffrant. — Ah !... qu'a-t-il donc ? — Dès maux de dents épouvantables. — Ah bah!... Eh bien! alors... dites-lui que c'est le dentiste....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

En savoir plus
Données de classification
  • pitre-chevalier
  • madrid
  • séville
  • m. b