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Le Figaro, 20 février 1859

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Le Figaro
20 février 1859


Extrait du journal

Avant toutes choses, il faut liquider les désagréments : je ne sache rien d'ennuyeux comme les mouches qui nous obsèdent, même sans nous piquer ; elles bourdon nent à nos oreilles, elles sonnent des charges enragées, elles font dè la poudre, elles agacent les nerfs, mais l'on sait qu'elles ne sont point dangereuses, on ne se donne pas la peine de les poursuivre, le dédain les sauve jus qu'à ce qu'on s'accoutume à leur tapage et qu'on les ou blie. Il se fait ainsi autour du Figaro des bourdonnements qui ne le gênent guère et qui finiront par cesser proba blement ; on se lasse de tout : si on parlait toujours dans un salon à un monsieur qui ne vous répondrait jamais, on en serait humilié au point d'en devenir confus. Ces messieurs ne sentent pas de même. Nous ne répondrons pas, c'est un parti arrêté. Que répondre à des niaiseries, et pourquoi répondre? Pourquoi nous donner cette peine? le public y gagneraitil ? Nous-même perdons-nous à nous taire ? La plupart -

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
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