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Le Figaro, 17 septembre 1867

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Le Figaro
17 septembre 1867


Extrait du journal

C'est d'ailleurs, en ce moment, une vraie rage de faire le bonheur des mas ses. Nous aimons à donner aux moindres choses de la vie une importance qu'elles ne méritent point. Ainsi pendant mon sé jour à Bade, j'ai lu avec une certaine joie la lettre de M. Monnier qui, lui aussi, n'eût, pas été fâché de faire croire qu'il a pris sa retraite pour.faire le bonheur des masr. ses. Pendant les longues années queM.Monnier était chargé de l'éducation duPrince Impérial, il s'occupait, je crois, fort peu des masses. Je n'ai jamais lu de lui un livre ni un article, où il eut essayé de propager cette liberté chérie, qu'il sem ble aimer sur le tard. Tant que M. Mon nier n'était pas rentré dans la vie privée, il se moquait de là liberté comme je me moque des cimetières ; mais le jour est venu où lui aussi a éprouvé le besoin d'envoyer son cœur en voyage comme M. Barrière. M. Monnier travaille pour les masses bourgeoises, et l'Ermite des Ternes pour...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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