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Le Figaro, 18 décembre 1908

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Le Figaro
18 décembre 1908


Extrait du journal

La Ville de Paris n'est pins coquette de sa parure.-Vieille femme, elle a perdu le souci de conserver ses charmes, et ne cherche même plus à réparer le réparable outrage des ans. Le lamentable état dans lequel elle laisse le jardin des Tuileries en est une preuve trop manifeste. Traversez-le un jour de pluie , et -vous constaterez, avec autant d'étonnement que d'embarras, combien les deux bassins ont fait de petits. Il y en a maintenant, sur la surface entière du jardin, de toutes les formes et de toutes les tailles : ici, c'est un petit lac; là, une cuvette ; le long des arbres, c'est , une façon de canal qui coupe la circulation. Même dans les passages où l'on a établi un chemin bitumé, la sécurité' du piéton n'est plus as surée ; le bitume s'est incliné en certains en droits ; en d'autres, il. a fléchi; il baigne un peu partout. Les carrés, formés de pavés et entourés de pierre, de taille, qui relient les deux parties de la terrasse du bord de l'eau, se sont enfoncés, sans que leur garniture ait...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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