Extrait du journal

La batterie de la Plâtrière, dont il est question pour la première fois dans le rapport officiel, n'est autre que celle que nous avons appelée batterie basse de la route de Clamart à Châtillon. Elle est construite à l'endroit même où, il y a deux mois environ, se trouvait amassée une prodigieuse quantité de fagots auxquels des gardes nationaux mirent le feu, ce qui fit croire dans Paris à l'incendie de Clamârt. On se demande comment on a pu la -laisser établir ainsi, à cet endroit découvert-, à quinze cents métrés seule ment du fort de Vanves, contre lequel ses canons sont dirigés. Nous pensons, après examen des lieux, que le fort de Vanves pourrait en avoir facilement raison avec un tir bien nourri. Le moment n'est pas opportun, il est vrai, pour conseiller des modifications dans la structure de nos ouvrages, mais il nous semble que si le fort de Vanves opérait contre la Plâtrière, comme le Moulin-Saquet a opéré hier contre l'artil lerie de campagne qui l'a canonné, la Plâtrière cesserait probablement bientôt de l'inquiéter. Sans doute le plateau de Châtillon viendrait aussitôt à la res cousse !... mais pendant ce temps il ne tire rait pas sur Paris, et c'est bien là le but que les forts ont à atteindre,...