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Le Figaro, 19 juillet 1877

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Le Figaro
19 juillet 1877


Extrait du journal

ctirrènée, se montre indigné du manque de courtoisie des cosaques ; d'autre part, "Russe nous envoie deux fois par jour «Chaque repas, une circulaire pour nous entretenir des horreurs commises par les Turcs qui ont la mauvaise^habitude de couper les nez aux morts russes. On peut croire que le Russe affirmant que les cosaques sont ce qu'on appelle à Paris de bons zigs, est aussi loin de la vérité que le Turc qui veut nous représenter .ses fantassins comme des petits anges de Mahomet. Les Cosaques n'ont pas préci sément été dirigés sur la Bulgarie pour remplacer auprès des veuves et des orpnelins le père assassiné par les bachibouzouks ; ils ont pour mission d'exter miner par le fer et le feu tout ce qui pourrait s'opposer à leur passage.D'autre part, si abominable qu'ait été la conduite ! des Turcs en Bulgarie, elle ne dépasse pas la moyenne des cruautés commises par les armées des autres pays dans une province révoltée. Mon camarade Wœstyne a lui-même raconté qu'à l'affaire de Sistova on n'a pas fait de prisonniers^ parce que les Russes ont tout massacre pour venger un de leurs chirurgiens à qui un Turc, blessé, avait ouvert.le ventre au moment où ce médecin se penchait sur lui pour le secourir. Sans doute, ce blessé turc s'était conduit comme un gredin, mais les autres Turcs, qu'on a mas sacrés pour venger le chirurgien, n'é taient pas responsables de cet acte isolé d'un forcené. Donc, si l'attentat a été fé roce, la répression ne l'a pas été ûioins. Il-«onviènt donc de constater que, dans la guerre actuelle, la cruauté ne laisse rien à désirer de part et d'autre ; loin d'en gémir, on serait presque tenté de s'en féliciter, car plus la guerre devient abominable, moins on sera disposé de l'entreprendre d'un cœur léger. Le jour où l'on sera tout à fait convaincu que la guerre n'est pas précisément le divertis sement militaire rêvé par nos aînés, on y regardera deux fois avant de faire mar cher les peuples les uns contre les autres. **# Il se peut qu'à une autre époque, alors qu'on s'abordait de près sur les champs de bataille, la guerre ait offert un spec tacle plus chevaleresque : on se tuait en...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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