Extrait du journal

Histoires de duel. Le duel était passé à l'état de rage dans un régiment dont il décimait les cadres. , Le ministre changea son colonel et envoya pour le commander un officier d'une énergie réputée. A peine arrivé, il reçoit une demande d'autorisation de se battre de deux offi ciers, et à la stupéfaction générale il ré pond par un acquiescement. Les deux officiers se blessent, puis guérissent. Le colonel les rappelle. — Vous vous rebattrez demain, dit-il. Etonnement des deux jçunes gens. — Quand on se bat dans le régiment que j'ai l'hoûneur de commander, ajoute le colonel, on se tue. Allez ! Le lendemain, l'un des officiers fut percé de part en part. Six mois plus tard, il élait debout. Le colonel ordonna un nouveau com bat. Il y en eut six. Supplications, influences, rien ne fit; le vieil officier fut inexorable. Les deux jeunes gens comprirent en fin que l'un d'eux devait mourir ; ils dé cidèrent de se battre à bout portant, le : Sort désignant celui qui tirerait le pre mier, et fixant de se viser au cœur. . Au moment du combat, ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre. • L'un d'eux fut tué. L'autre arracha le pistolet-, encore.; chargé, des mâins du moribond, et se' brûla la cervelle sur son cadavre. On ne s'est plus jamais battu dans le régiment. Seconde histoire; celle-ci plus gaie : Les habitants d'une ville étaient très mal avec toutes les garnisons qu'on leur envoyait et le ministre en faisait chan ger le plus possible. C'étaient des duels tous les jours, et les choses allaient de mal en pis. On envoya un nouveau général qui convoqua tous les officiers et leur posa la question des mesures à prendre pour mettre un terme aux affaires. Un officier prit la parole :...