Extrait du journal

de Pierre de Nolhac Dès ses jeunes années, le futur historien 'de l'humanisme et de Versailles commença de percevoir l'appel de la poésie, à laquelle il devait dévouer le meilleur de ses loisirs. La voix de la Muse montait vers lui du sol natal, de cette Auvergne aux horizons âpres et vastes, où il naquit d'une famille autochtone et de savoir qu'il naquit gentilhomme, cela peut-être n'est point indifférent pour mieux comprendre le ton de son oeuvre, que rien de vulgaire n'a pénétré. Nourri aux lettres par la familiale Faculté de Clermont-Ferrand, il rythmait la grandeur de son pays en des strophes qui satisfaisaient aux plus rigoureuses exigences de l'école parnassienne, alors au plein de sa domination pourtant, sous la vigueur énergique de la forme, elles dissimulaient mal on ne sait quel attendrissement...