Extrait du journal

Peut-on compter sur le Quai d'Orsay pour intervenir '? Suffira-t-il que la presse rappelle à l'Angleterre ses engagements récents et renouvelés ? Signalons le fait en tout cas. Nos œuvres en Palestine sont menacées dans leur existence même, par Ja .^récente suppression^ des exemptions d'impôts et taxes contenue dans les projets d'ordonnance parus dans l'Officiel Gazette des 1" et 16 juillet dernier. Cette exemption de toutes impositions et taxes douanières pour les couvents et établissements charitables — qui a permis le développement de nos œuvres — consen tie par la législation ottomane, fut con sacrée par un accord avec la France en date du 18 décembre. Georges V, dans son « message au peuple de Palestine » du 7 juillet 1920, proclama que tous les droits acquis y seraient sauvegardés, et lord Curzon, ministre de la Grande-Bretagne, re nouvela les mêmes engagements dans une lettre à notre ambassadeur à Londres en date du 7 avril 1921. Or, les trois projets d'ordonnance de juillet dernier sont la négation de ces droits et de ces promesses. Le principe de l'exemption des impôts et des taxes n'y est plus" admis et déjà de larges brèches (en attendant pis), sont pratiquées dans ce bloc juridique. Les écoles elles-mêmes sont soumises à des réglementations étroi tes qu'on dirait destinées à les étouffer. M. Briand ne voudra-t-il pas rappeler à nos amis et alliés, ceux-ci ne voudront-ils pas se souvenir que la Grande-Bretagne n"*a sur la Palestine qu'un mandat et qu'elle ne peut modifier les droits acquis ? Sans doute suffirà-t-il, tant l'abus est criant, qu'il soit signalé pour que, de Londres, remède y soit porté. Il est temps....