Extrait du journal

ministre persiste dans son intention, le public a pensé qu'il avait bien voix, lui aussi, au chapitre. Nous avons signalé déjà diverses appellations nou-» velles, qui nous sont proposées par nos lecteurs pour ce ministère en instance de baptême. Parmi les lettres qui nous sont parvenues ces jours derniers à ce sujet, nous croyons devoir retenir celle du commandant Lefebvre-Dibon, qui nous dit : « Quand j'écris, ce qui m'arrive par fois, pour demander que des mesures soient prises à la guerre ou à la marine, j'emploie l'expression consacrée et exacte : « Les armées de terre et de mer. » J'en conclus que les ministres de la guerre et de la marine devraient s'appeler respectivement ministres de l'armée de terre et de l'armée de mer. Les formules les plus simples ne sont-elles pas les meilleures ? Soyons basques. Depuis que la mode du basque s'est introduite en ce pays, il n'est plus rien au sud de Bordeaux qui ne soit basque, et on oublie d'être Gascon ou Landais pour être Basque, Basque, Basque à tout prix ! . On vend, en ce moment, chez les cor donniers de Biarritz, des souliers bi zarres. Ils sont présentés comme des chaussures basques traditionnelles, por tées dans le pays. Et ils coûtent, naturellement, une somme élevée; à qui fera-t-on croire que des paysans les aient jamais por tés ? Ils sont fort jolis, et luxueux, et délicats. Si un paysan basque avait jamais eu de quoi se payer ces petits morceaux de cuir, il en eût gardé l'ar gent pour acheter toute une peau de bœuf — avec Je bœuf dedans, parbleu !...