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Le Figaro, 22 octobre 1865

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Le Figaro
22 octobre 1865


Extrait du journal

Cette confiance dans mes destinées futures ne m'empêche pas de trouver fort extraordinaire que les journaux chargés de veiller au salut de l'Empire ainsi qu'au maintien de nos droits (bis) n'aient pas encore cru devoir publier la liste officielle des numéros gagnants dans la loterie du choléra, lorsqu'on laisse crier sur les boulevards celles des numéros soi-disant sortis dans les tirages de ces loteries fantastiques qui, sous le nom d'œuvredes Saints-Anges ou des Enfants pauvres, représentent dans tout son éclat l'organisation du carottage. Je n'exige certaine ment pas qu'on me montre un enfant pauvre enrichi par ces sortes de tripotages, parce qu'il ne faut jamais viser à l'impos sible ; je désirerais seulement qu'on m'amenât un monsieur ayant réëllement gagné une fois dans sa vie un des lots an noncés. Et encore on me l'amènerait que je ne pourrais me défendre de croire que le monsieur en question est un indus triel à qui on fait huit cents francs par an pour aller dans les maisons raconter qu'il a réalisé cent mille livres en risquant vingt-cinq centimes....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
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