Extrait du journal

La semaine a été un peu plus affairée que de cou tume. —On a surtout parlé du mariage d'une actrice du Vaudeville avec le marquis de G***—C'est en Corse, nous dit-on, que cette union doit être sanctifiée, — puis le couple passera l'hiver en Italie pour donner le temps aux oisifs d'épuiser leur malignité. Le futur est riche, très-riche-,— il reconnaît, assure-t-on, à sa femme 25,000 livres de rentes, — par compensation il met pour condition expresse au ma riage, que la comédienne distribuera en œuvres pies tout ce qu'elle a gagné dans les arts. La mariée a précisément une sœur ex-comédienne aussi, qui était allée chercher fortune en Californie et qui revient pour prendre possession de tout ou partie des richesses mondaines de la future marquise. On ne sait pas si la mariée en renonçant aux eni vrements de la scène éprouvera comme M:,e Mogador, le besoin d'écrire ses mémoires. —Je le voudrais, au moins par curiosité, — car les actrices ont beaucoup vu et ont beaucoup à, raconter. La future marquise de G"** passe pour avoir fourni le type de Marco, des Filles demarbre.—Le lendemain même de la représentation on lui attribuait les ré flexions suivantes : « Barrière a cru m'atteindre, — il « s'est trompé. — Ma position est faite, — mais sa...