Extrait du journal

r Lors de l'examen qu'elle a fait du budget du ministère de la guerre, là Commission des finances de la Cham bre a diminué d'un certain nombre de millions les crédits qui lui étaient de mandés pour l'entretien des troupes au Levant. Elle estime sans doute que la sécurité de cette contrée est désormais assurée d'une manière définitive. Un de ses membres a par ailleurs déclaré que cette réduction était nécessaire pour affirmer la suprématie du pou voir civil sur le militaire — formule archaïque que l'on pouvait espérer mise définitivement au rebut, puisque nul ne cherche à la contredire. Nous sommes au Levant les manda taires de la Société des Nations. Nous pouvions certes refuser le mandat qui nous fut offert ; il y avait d'excellentes raisons pour nous faire décliner une mission qui, si elle comportait des avantages pour notre prestige et nos intérêts dans le bassin oriental de la Méditerranée, ne devait pas manquer de nous coûter beaucoup d'hommes et d'argent. Mais, du moment que nous l'avons assumée, il ne saurait plus être question d'évacuer le Levant avant qu'elle ait été conduite à bonne fin. Ce serait une faillite lamentable....