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Le Figaro, 28 mars 1882

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Le Figaro
28 mars 1882


Extrait du journal

LA POLITIQUE Je ne me lasserai jamais d'admirer la prodigieuse niaiserie des républicains dans la question religieuse. Je suis forcé de croire, par respect pour la dignité de l'espèce humaine, que leur acharnement repose sur une espèce de conviction ; mais alors, quel abîme de sottise cela sup pose ! Comment admettre que les quel ques Bénédictins enfermés à Solesmes, occupés à des travaux d'érudition ou. absorbés par la vie contemplative, fas sent courir je ne dis pas un danger,mais un risque quelconque au gouvernement existant ? Les Bénédictins n'enseignent point, ne jouent pas un rôle militant ; ce sont des hommes qui se réunissent en un lieu de leur choix, sous l'habit qui leur convient, pour vivre en commun, selon les tendances de leur esprit. Qu'est-ce que cela peut faire à la Ré publique et aux républicains ? Et cepen dant on les a dénoncés avec des cris de fureur-, on a obtenu leur expulsion d'un...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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