Extrait du journal
En dépit du relèvement du taux d'escompte de la Banque d'Angleterre, les évasions de capitaux continuent .et les retraits de lingots d'or se multi plient. L'Evening News croit savoir que, la Banque d'Angleterre a dû expédier, hier, à la Banque de France, 1 million 28.128 livres sterling d'or en barre et qu'une nouvelle expédition de 250.000 li vres aura lieu demain. L'inquiétude gagne les milieux financiers de la Cité qui commencent à douter de l'efficacité de la décision prisé jeudi dernier. C'est que le relève ment du taux de l'escompte est une arme à deux tranchants. Excellente dans la norme des mouve ments de capitaux et du jeu des « gold points», elle devient dangereuse lorsque sévit une crise de confiance, comme c'est le cas en Angleterre, depuis l'avènement du cabinet travailliste. L'émotion est grande au sein des groupements commerciaux et industriels anglais, que ia hausse des taux d'intérêts, consécutive à celle de l'es compte, va mettre en difficulté au moment même où la Grande-Bretagne souffre le plus du marasme économique. Plusieurs instituts d'émission européens ayant, à leur tour, relevé leurtaux d'escompte, la question s'est posée de savoir si la Banque de France sui vrait le mouvement. Hâtons-nous de dire qu'une semblable mesure n'est pas envisagée. Elle ne paraît d'ailleurs corres pondre ni à la situation financière, ni à la situation économique du pays. Le change de la France n'est pas menacé, comme celui de.,l'Angleterre. La circulation de nos bUlets de banque est garantie par une couverture or* de 46 0/0, alors que la couverture lçgale est de 35 0/0. Les points d'entrée et de sortie de l'or joueraient-ils dans les deux sens ?... Notre institut «d'émission pourrait, sans le moindre inconvénient, décaisser de l'or ou vendre des devises. Peut-être même y aurait-il avantage, en ce moment, à ce cjue les « gold points » ne fussent plus à sens unique, et que le marché de Paris s'organisât pour redevenir ce qu'il était avant la guerre, le grand régulateur des crédits internationaux. En attendant, la Banque de France, qui a suivi jusqu'à présent une politique d'argent bon marché on ne peut plus favorable à la production nationale, politique qui prépare les futures opérations de con version destinées à décongestionner le budget et alléger les charges fiscales, ne semble avoir aucune raison sérieuse d'en changer. Saiot-IUaL...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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