Extrait du journal

Mais enfin, des livres : est-ce que vous y auriez pensé? Je crois que non. Je ne me figurais pas qu'ils eussent le temps de lire. Le temps, peut-être; mais plutôt cette tranquillité de l ame qui lui permet de consacrer son rêve à quelque fiction, tandis qu'une réalité si violente s'impose à elle. Nous, à Paris ou dans la province, nous ne lisons guère, ou bien nous ne lisons pas du tout : les communiqués de Joffre, oui, et le commentaire des sublimes journées; dos livres, des romans, no i, il me semble. De quelle substance humaine sont-ils faits, nos soldais, qui ont la frénésie et le calme,' l'entrain' furieux èt la sérénité souriante? Ils nous étonnent et nous proposent avec simplicité dos exemples qui nous émerveillent, que nous devrions suivre....