Extrait du journal

Un jour, après la douceur des épanchements, comme les deux amants, délicieusement las, bavardaient, le clubman s'écria : — Mais pourquoi, diable! ta mère t’accom pagne-t-elle partout? Elle te rend ridicule au théâtre. Elle n a pas la prétention de te garder sage jusqu’à la fin de ses nuits ! — Oh! non, répondit candidement le petit rat. Maman me surveille parce qu'elle a peur que je trompe mon vieux! Nous avons dit que la si délicieuse Germaine de Berry avait un paravent sur lequel figu raient ies plus jolis sonnets que les poètes amoureux de sa gracieuse beauté lui avaient dédiés; voici l'un d’eux : Les baisers fuis qui volent sur nos lèvres Vibrent comme des sistres frémissants; Tour à tours claironnés et languissants, Ils rythment nos tendresses et nos lièvres. Les lèvres qui sont des écrins d’orfèvres, Recèlent des trésors éblouissants, Parfums veloutés, souris caressants, Elles sont tes Heurs troublantes et mièvres Que l'on va cueillir au jardin d’amour. Mais les baisers qui scellent, nuit et jour, Mille et mille fois, nos bouches gourmandes. Crépitent ainsi, prestes, cadencés, Que castagnettes, menant, enlacés, Les couples andalous des sarabandes 1...