Extrait du journal

possèdent un hôtel particulier, et on ne s'en nuie point en visitant leurs somptueux salons et galeries, car on y trouve réunis les plus beaux spécimens de la photographie. Une de nos plus exquises Parisiennes, qui a emprunté au Gotha un nom illustre, dans l’his toire de France, par vingt générations de sol dats, — choisir le nom porté par un conné table et trois maréchaux, voilà ce qui peut s'appeler prendre un nom de guerre, — possède du côté du Bois un somptueux hôtel agrémenté d'un jardin aux frondaisons tondues. Son ami est le plus fervent des photog..plies amateurs, et passe son temps à développer des clichés et à prendre des instantanés. Cela devient chez lui une manie, mais une manie délicieuse, qu’on ue saurait blâmer, car c'est notre adorable amuseuse qui lui sert le plus souvent de modèle ? Il lui vint l'autre jour l’idée de photographier sa maîtresse nue, sous les ombrages propices du petit parc qui entoure l’hôtel. Ainsi cet amant, épris des splendeurs païennes, son geait à faire revivre, pour la joie des yeux et de son âme, Diane chasseresse, et la nymphe coquette qui se mire au cristal de la source. Et certes, la maîtresse du photographe-ama teur était digne d’invoquer les déesses anti ques; impeccables de lignes, la taille souple et mince comme un palmier, posée sur des han ches harmonieusement opulentes, la croupe copieusement rebondie, elle donnait une mer veilleuse impression de beauté el de grâce. Naturellement, 1 amant était persuadé qu'il était seul à apercevoir de tels trésors. Il est est d’ailleurs d'une jalousie farouche. Mais, malgré le rideau d'émeraude des ramures, un voisin qui, lui aussi, pratique la photographie, put jeter un regard indiscret sur cette scène prestigicusement mythologique. Et, alin d l’avoir toujours sous les yeux, il braqua vive ment son appareil et obtint des épreuves d’une netteté et d’une exactitude parfaites. Il paraît même que l’on distingue très facilement, sur les agrandissements qu’il a fallu faire, un peu plus bas que la hanche, trois grains de beauté curieusement placés, qui mettent sur ses cli chés une indéniable estampille d'authenticité. 11 s'est manifesté cette année un mouvement très accentué en laveur de Trouville. Jamais la « reine des plages » n’avait eu assemblée plus élégante et plus choisie. Une des principales raisons de ce regain de succès a été la prise de possession de l'Hôtel des Hoches Noires par Emile Aoust, le premier maître d’hôtel du monde, qui est aussi universellement connu qu’apprécié. L’établissement a été complète ment transformé, le mobilier entièrement re nouvelé, et quant à la cuisine, sous la direction d'Aoust, elle délie toute concurrence. Les gour mets le savent, et c’est pourquoi Trouville compte celte année tant de disciples de Lucullus. » • » L'affaiblissement, l’épuisement nerveux sont, comme on l’a dit. les maladies du xixe siècle. A des maux nouveaux, il fallait des remèdes nouveaux. L’Élixir Dieudonné est le plus ré pandu et le meilleur des spécifiques connus contre l’impuissance et l’épuisement, quelles qu’en soient les causes. 11 ne faut jamais remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même. Allez au Jockey Club et commandez les complets et pardessus très élégants à 38 francs, sur mesure, 104, rue Richelieu (téléphone). * * * NOUVELLE A LA MAIN — Ah! mon cher, que je suis heureux ! ma Liane qui m’avait quittée m’est revenue... — Elle t’est revenue?... à combien? DIABLE ROSE....