Extrait du journal
en l’honneur d’une nouvelle venue dans le ba taillon de Cythère.qui a nom — provisoirement — Marie Chausson, et qui arrive eu droite ligne des pays flamands. C'est une petite personne très potelée, très blonde, avec de grands yeux noirs, et qui parait avoir les meilleures dispositions du monde pour s’acclimater vite à Paris. D’ail leurs, c’est Maurice R... l'intrépide fêtard, qui a présidé à l’installation de la belle enfant sur les rives de la Seine. Le dincr a été extraordinairement joyeux ; il était d’ailleurs présidé par Louise d’Oriny qui a fait à la catéchumène un petit discours avec celte conelusion très applaudie : « Aime bien Maurice, ma fille ; je le connais, c'est mon premier béguin. Quand tu auras soupe de sa fiole, fais-moi signe... je ne dis encore pas que je ne reprendrai pas ta place ! » Fort heureusement, Marie Chausson était prévenue, et ces théories libre-échaugistes ne l'ont pas alarmée. * * * Ce qu'il faut lire : Sarah la peau, le beau roman de Rend Emery, qui a obtenu naguère un grand succès dans les colonnes du Fin de Siècle, vient de paraître en librairie,magnifiquement illustré par Atamian. C’est un beau livre, d’un intérêt captivant, que tout le monde voudra lire ou relire. Dans la Puse, Paul Adam continue la belle série commencée par ces deux superbes romans qui s'appeileùt la Force et VEnfant d'Austerlitz. Ce livre est une admirable page d’histoire vivante et vraie. Avec une audace qui ne recule devant rien, Gabriel Martin passe en revue, dans Voilà la femme, toutes les façons d’aimer, tous les élans du cœur féminin. C’est un des livres les plus curieux qu’ait écrits Gabriel Martin, l’au teur applaudi de Margarett. A Rien n’est plus joli et plus amusant que les Chansons de Paris, le nouveau journal des con certs, music-halls et cabarets artistiques. Les Chansons de Paris publient, chaque semaine, un grand nombre de chansons et monologues, paroles et musique; chaque chanson est aecompaetuiî dfi nhisieurs photographies de Parti..te qui l'a créée, dans la pose même de la chan son. Les Chansons de Paris ne coûtent que quinze centimes le numéro. • * * NOUVELLE A LA MAIN Entre trottins : — Tu es sûre que ce vieux-là te fait de l’œil? — J’te crois, ma chère! Hier soir, à la sortie de l’atelier, il m’a pincé... la jambe ! Si tu n’appelles pas ça « faire de l’œil », je me de mande ce qu’il te faut ! DIABLE ROSE...
À propos
Fondé fin 1890 par François Mainguy et René Émery, Le Fin de siècle était un journal mondain bihebdomadaire. Lorsqu’il paraît, il sort immédiatement de la masse en vertu de son style badin et de l’érotisme à peine voilé de ses dessins. En 1893, son « bal Fin de siècle » fait scandale à cause de la tenue très légère de certaines de ses convives. Quelques années plus tard, en 1909, le journal devient Le Nouveau Siècle. Il disparaît en 1910.
En savoir plus Données de classification - montellier
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