Extrait du journal

Mademoiselle Clara Bijou, artiste dramati que, chez M. Toireau (Alfred), courtier d’assurances. Malheureuse enfant, Ce n’est pas sans peine que je suis ar rivé à connaître le galetas où tu te caches avec le misérable qui t’a séduite. Car ce u’est pas assez d’avoir si mal reconnu tous les sacrifices que nous avons faits pour toi, ta mère et moi, d’avoir trompé notre confiance et nos espoirs, — tu n’as même pas eu la délicatesse de nous lais ser ton adresse I Tu craignais sans doute la colère de ton père et les larmes de ta mère, fille sans cœur ? Mais si tu les as évitées par la tuite, tu n’échapperas pas à la voix de ta conscience qui ne cessera de te reprocher ce que tu as fait t Ainsi, nous nous sommes ôté le pain de la bouche pendant dix-sept ans, pour te nipper et t’instruire; nous t’avons fait en trer au Conservatoire, grâce à ce bon M. Hameau, le président du conseil de ma compagnie de l’Assurance familiale; nous te voyions déjà célèbre, applaudie et riche ; tu étais notre espoir et notre gloire ; M. Hameau te faisait venir sou vent en soirée chez lui, tu y dînai a même presque toute les semaines (dès choses qu’il n’aurait jamais faites pour moi, qui suis pourtant depuis vingt ans comptable...