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Le Français, 6 novembre 1870

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Le Français
6 novembre 1870


Extrait du journal

j voir le rapport diplomatique de M. Jules j Favre, et ce document était lu avec avidité • et avec admiration par les populations de ! l’Autriche. I Ün noùs assure qu’il y a peu de jours, ! à Versailles, au moment de l’ouverture ! des négociations pour- l’armistice, M. de Bismark, le premier, s’expliqua de la même manière au sujet de l’impossibilité de rétablir sous une forme quelconque le gouvernement déchu, et qu’il ajouta qu’aujourd’hui cette opinion était celle de l’Eu rope entière. Il aurait, en outre, parlé en bons termes du gouvernement delà défense nationale, de ses intentions, ajoutant qu’il n’ignorait pas les grandes difficultés qu’il avait à surmonter pour arriver au terme de sa mission. Ces faits prouvent que, depuis le 4 sep tembre, les idées en Europe ont subi une modification heureuse à l’égard de la France. On lit également dans la Patrie : Nous apprenons que les officiers qui remplissent les fonctions d’attachés mili taires près les ambassades des grandes puissances ont visité depuis trois jours, en vertu d’une autorisation spéciale donnée à Versailles, les ouvrages de la ligne d’in vestissement des Prussiens. Cette visite avait pour but de renseigner les ambassa deurs et leurs gouvernements sur la situa tions des belligérants. On lit dans le Journal de Paris : On attend toujours avec une grande anxiété le résultat des pourparlers engagés à Versailles an sujet de l’armistice. On paraît aujourd’hui un peu moins confiant qu’on ne l’était ces jours derniers. On craint que de nouvelles diffficultés ne soient survenues à la dernière heure. On se dit cependant que la Russie et l’Angleterre ne se seraient pas avancées au tant qu’elles l’ont fait si elles ne s’étaient pas crues à peu près .sûres du succès. Dans le cas où l’armistice parviendrait à se conclure et où l’on entamerait des négociations pour la paix, il est question, assure-t-on, de la combinaison suivante : le roi de Hollande céderait à la France le grand-duché de Luxembourg, moyennant une indemnité de cinq cents millions. Nous rétrocéderions le Luxembourg à la Prusse et. nous lui donnerions, en outre, une indemnité de guerre de deux milliards; moyennant quoi , la Lorraine et même l’Alsace pourraient rester intactes. Nous aurions ainsi réalisé, au moins, la pre mière partie du programme de M. Jules...

À propos

Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.

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