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Le Français, 6 octobre 1871

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Le Français
6 octobre 1871


Extrait du journal

On lit dans le Soir : Nous craignons que les officiers dési gnés dans notre article, en date d’hier, comme n’ayant pas paru sur le champ de bataille de Sedan puissent mal comprendre le but que nous nous proposions en l’écri vant. Nous y revenons. L’hésitation évidente de l’autorité à faire la lumière sur nos désastres, les récrimi nations, les démentis, les insinuations qui remplissent les brochures émanées de plu mes autorisées, nous ont décidé à soulever un coin du voile. Ainsi, dès aujourd’hui, nous pouvons déjà répondre à bien des questions que nous avions posées nous-même, et nous porter garant de l’excellente attitude de M. le général de Bernis dans la funeste journée du 1er septembre. Ce général n'a cessé d’être présent sur le champ de bataille de Sedan jusqu’à une heure environ de l’après-midi. Un officier de sa brigade nous a expliqué très-claire ment comment le général, entouré des débris du 12* chasseurs, avait marché sur la droite du calvaire d’Uly pendant que la division Margueritte opérait sur la gauche et que le général Tillard. était tué. M. le général de Bernis, repoussé dans un mouvement offensif, dut s’engager avec quelques cavaliers dans une fissure qui existait près de la ferme d’ülly dans le cercle formé par la garde royale prussien ne. Nous pouvons ajouter que des artilleurs ont pu s'échapper par le même point. Tous se sont bien comportés, et leur con duite est à l'abri de toute critique. Quant au 5e de hussards, commandé par notre camarade Flogny, il était éparpillé pour le service d’escorte et d’estafette dans les divisions d’infanterie, et a été pris en entier avec son colonel, à l’exception de quelques cavaliers isolés. Nous savons fort bien que dans le dé sordre inséparable de la retraite exécutée p r certains corps dans la nuit du 31 août au iu‘ septembre, beaucoup d’excellentes troupes se sont trouvées, sans le savoir, en dehors du cercle de l’année prussienne, qui n'a été entièrement fermé qu’après midi, surtout entre Olly et Saint-Menges....

À propos

Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.

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