Extrait du journal

discuter cette Note, qu’il lui serait facile d’en réfuter les étranges assertions et surtout de les retourner contre leurs auteurs! Oui, le commerce de Paris souf fre. Oui, certaines industries chôment. La cause de ce mal est bien connue, c’est la Commune. C’est elle qui a arrêté court l’admirable mouvement de reprise qui se produisait dans les affaires à l'is sue de la guerre. C’est elle qui a décou ragé les capitaux comme les sympathies de l’étranger. La note insiste beaucoup sur les émigrations d’ouvriers. Le fait est exact, et nous a été signalé. Sait-on quand il s’est produit? Pendant la Com mune. Les bons ouvriers fuyaient alors Paris, où ils ne pouvaient plus travailler et où on les forçait à se battre. Les auteurs de la Note viennent d’ex poser le bilan de l’insurrection du 18 mars. On assure que M. Ranc est l’un -des principaux rédacteurs. Il a commis une méprise. C’était à la Commune, dont il a fait partie, qu’il aurait dû adresser son mémoire. Le remède à cette crise, il est dans la vigoureuse extirpation du ttial même qui l’a produite. Que le conseil muni cipal, en refusant de s’occuper d’état de siège ou d’amnistie, se montre bien ré solu h répudier tout ce qui pourrait se rattacher aux traditions de la Commune; que le gouvernement, de son Côté, montre qu’il peut et qu’il veut contenir et réprimer le parti du désordre, et la confiance, profondément ébranlée par un si grand désastre, pourra renaître. Tous les sophismes n’obscurciront pas cette vérité évidente : si. la con fiance a été ébranlée, c’est parce que M. Ranc et ses amis ont été, pendant un temps trop long, hélas ! vainqueurs à la Commune. Si la confiance n’est pas encore com plètement rétablie, c’est parce qu’en voyant M. Ranc impuni et remuant, en voyant le parti radical prendre sous sa protection les vaincus d’hier et s’en faire des alliés, on se demande si la Commune est définitivement écrasée....