Extrait du journal
a h’Union libérale et démocratique de Seine* et-Oise est traduite devant vous sous la prévention d’offense à la personne du ma réchal-président. Ai-je besoin de vous dire que, si le délit qu’on vous dénonce exis tait dans une limite quelconque, je ne se rais pas à cette barre pour la défendre. J’ai vainement cherché dans la collection de ce journal, dans le numéro qui vous est déféré, ces expressions injurieuses, ce système de dénigrement que je n’ai trou vé que sur les lèvres de M. le substitut. S’il y avait, je ne dis pas offense, mais une ligne, mais un mot qui fût une at teinte au respect que je porte au premier magistrat de la République, je me serais récusé, n’en doutez pas. Le magistrat du ministère public a cru devoir vous rappe ler que j’avais rempli de hautes fonctions publiques sous le président actuel de la République : c’est vrai, je m’en honore ; je dois ajouter que les sentiments de pro fond respect que j’ai emportés de mes rap ports avec le maréchal m’ont rendu plus susceptible peut-être qu’aucun autre sur les attentats qui pourraient être portés au respect de sa personne, à la dignité de sa fonction, et sur ce point je n’ai de leçon â demander ni à recevoir de qui que ce soit.» Ainsi parlait avant-hier, en commençant sa plaidoirie, M. Léon Renault, l’avocat de Y Union libérale. Par quelques sophismes que, depuis deux mois, M. Léon Renault ait pu tromper sa conscience, et quelque ingénieux qu’il puisse être à changer le sens de ses souvenirs, il n’a pu s’empê cher de penser qu’il paraîtrait étrange qu’un ancien préfet de police, si longtemps et si studieusement occupé à veiller en public et en secret sur la personne du maréchal, fit maintenant, devant un tri bunal, l’apologie de ceux que la justice accuse d’offenser le maréchal et comme homme et comme président de la Répu blique. M. Léon Renault a donc jugé né cessaire d’abord d’attester les scrupules de son respect.Puis, se croyant garanti par la précaution même de cette pudeur oratoire, il a déclaré que ces scrupules seraient vains en l’espèce, vu que, dans son opinion,le ma réchal n’était pas offensé. Certes, il y a bien...
À propos
Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.
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