Extrait du journal

M. Jules Favre vient d’adresser la lettre suivante : Mon cher monsieur Peyrat, Je prends la liberté de vous transmettre, en vous priant de la publier, la lettre que mon honorable et vénéré collègue M. Desseaux a bien voulu m'adresser. Sauf quelques apprécia tions constitutionnelles, elle exprime exacte ment ce que je pense. J ai trop de confiance dans le bon sens et le patriotisme de la démocratie parisienne pour craindre qu’elle se jette tète baissée dans un traquenard. Au surplus, ses représentants vont se réunir. Je serai à Paris presque en même temps que cette lettre pour me mettre à la disposition de mes amis, décidés comme moi à ne reculer devant aucune nécessité pour obte nir la restitution complète de nos libertés, mais non moins résolus à ne pas compromet tre notre cause par une inexcusable témé rité. Veuillez agréer, mon cher monsieur Peyrat, l’expression de mes sentiments bien dé voués. Jules Favre. 12 octobre 1869. Voici la lettre adressée à M. Jules Favre par M. Desseaux, député de la Seine-Inférieure : Hontleur, 8 octobre 1869. Mon cher collègue, 1 Je n'ai pu jusqu’à présent me rendre à Pa ris pour conférer avec vous sur les diflicultés actuelles ; je désirais vous soumettre mes im pressions et connaître les vôtres ; je prends le parti de vous écrire....