Extrait du journal

Je suis maintenant dans l'air léger de Costebelie, au-dessus de l'antique Hyères qu'enserrent ses palmiers. Elancés, les mimosas frémissent les arbousiers se ramassent, en boules sanglantes et, près des bruyères géantes, des pins minuscules balancent dans leurs petites aiguilles des pommes enfantines. Désert embaumé tout un maquis découvert, sans repaire ni brigands, un maquis berceur fait pour les idylles, où tout s'enlace et s'enIiane dans le parfum des herbes folles. J'arrive devant la grille agreste de Paul Bourget, devant le fronton du temple rosé, où le philosophe confessa Némésis, demeure apaisée du sage que ne saurait plus atteindre le tumulte des hommes. Puis nous retrouvons dans la plaine des champs d'anémones et la multitude éblouissante des amandier en fleurs et c'est tout le printemps qui murmure amoureusement en nous l'immortel renouveau de l'avenir et de l'espoir....