Extrait du journal

Tout ce que nous manions est arme à 'deux tranchants, et jusqu'à la vertu !même. C'est-à-dire que nous pouvons 'tour à tour, selon notre manière, en tirer le bonheur ou le malheur. Esope, dès longtemps, nous l'avait enseigné. Par la femme, par tout ce qui vient .d'elle, nous connaissons le meilleur >;t le pire, plus encore qu'elle ne le connaît ,par nous. Nul objet ni nul être ne peut [mieux qu'elle réussir à un tel emploi Ainsi, quand avec elle nous nous enfermons dans une cage, fût-elle treillagée d'or et parfumée de roses, dans une cage dont on ne sait jamais ni quand ni pourquoi pourra s'ouvrir la porte, nous n'ignorons déjà plus à quelle incertitude, fragiles, nous exposons notre existence. Trop rarement, la tète en nos mains, nous nous obligeons à évaluer la probabilité de notre bon(leur, non plus qu'à éprouver l'avenir par la sollicitude du présent. Appelés par l'enchantement de l'neure qui se propose, confiants dans les coups de ,vent du hasard, nous nous laissons enchaîner par les bras d'une femme, qui tient en sa puissance de nous rapetisser pu de nous grandir....