Extrait du journal

Se tuer, quand on peut, à Longchamps s ou à Auteuil, voir, sur des mails à caisse jaune, de jolies iemmes qui mangent des sandwiches Se tuer quand on peut entendre Jean. de Reszëé soupirer les cantilènes de Roméo Se tuer, quand la vie est Ià~ enivrante etsouriante, pleine de bonté et de consolations, quand elle s'onre si douce à. tous ceux-là qui soùn'rent et se désespèrent) Ah'l'on a bien raison de dire que les fous seuls sont assez 'fous pour s'arracher volontairement à ces spectacles charmants et qui réconfortent). Quoi) la joie est partout; elle déborde des coeurs, comme une liqueur précieuse d'une coupe trop remplie partout la charité vous protège de ses ailes comme un ange gardien, tend à toutes les bouches exsangues ses mamelles gonflées de vie, comme une mère; nous n'avons qu'a légèrement avancer la main pour cueillir ~s rosés parfumées et nous en couronner le front, et des misérables déments, sans oreilles et sans yeux, se rencontrent, dans l'universel bonheur, qui vont chercher le néant au fond d'une fiole de laudanum! Pan! c'est le bruit d'une bouteille de Champagne, se disent les heureux, t~on, c'est le bruit d'un crâne qui saute. Ah ) l'imbécile 1...