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Le Gaulois, 3 février 1912

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Le Gaulois
3 février 1912


Extrait du journal

Bel hiver, sans doute nous ne. méritons plus votre venue Vous n'apparaissez plus que dans les pays, où les âmes et les cœurs ont gardé quelque chose de pur et de crédule et d'éternellement enfantin. Bel hiver, vous êtes !un beau conte un conte, écrit avec des lettres de gel sur une page toute blanche et pour savoir vous lire il faut les yeux mystérieux des petites filles pensives, qui pressentent le sens caché des choses et qui devinent les secrets de ta nature. Bel hiver, vous nous dédaignez. Vous n'êtes même pas venu pour Noël et les Noëls qui ne sont pas blancs, étincelants, ouatés, ne. » sont pas tout à fait de vrais Noëls. Noël c'est Mne grande plaine de neige pure, ce sont des ar'bres que poudrent d'argent le grésil et le reflet 'd'une lune glacée. Noël, ce sont des cloches de cristal dans un air transparent, où tout tinte si clair et semble si fragile et c'est une petite église vêtue de blanc, d'un blanc duveteux, comme si les anges avaient semé sur elle toutes leurs plumes immaculées....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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Données de classification
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