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Le Gaulois, 3 janvier 1889

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Le Gaulois
3 janvier 1889


Extrait du journal

Tout de même, je songe qu'il en oublie quelques-uns, dans les lettres et les arts, volontairement ou non. Parmi les nouveaux venus, il en oublie sans doute pas mal ; mais je ne suis pas suffisamment au courant du mouvement nouveau pour les citer tout 4e go,en pleine connaissance de cause. Quand, l'année dernière, feu Gastagnary fit. décorer Rodin et Besnard, ce fut une émotion générale ! de voir une distinction officielle s'attacher ; à deux hardis et nobles artistes, tenaces chercheurs dédaigneux de marcher dans les chemins battus. Ceux-là, c'étaient des nouveaux venus. II me semble qu'il existe parmi les Français de lettres, parmi les vétérans, des officiers de la Légion d'honneur qui, depuis bien longtemps, n'ont pas paru dans une promotion nouvelle, alors qu'ils paraissaient avoir tous les droits à monter en grade. En cherchant un peu, plusieurs noms viendraient bien- vite ; mais deux noms se présentent immédiatement à ma plume, par ordre chronologique : Octave Feuil let, officier de la Légion d'honneur en 1863; Victorien Sardou, officier de la Légion d'honneur en 1869....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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