Extrait du journal

vue pries Route Le genre à la mode des Vies dites romancées subit les attaques d'une critique cruelle. On reproche à leurs auteurs d'user de magie pour rendre l'histoire aussi attrayante que le roman, d'aguicher le public, de le retenir et de lui procurer ce « plaisir extrême » que prenait La Fontaine à Peau d'Ane. En un mot, on leur reproche leur succès. Ce succès, pourtant, n'a rien qui étonne, car les auteurs de ces Vies sont 'des romanciers, c'est-à-dire d'habiles psychologues. Ils connaissent l'art de la composition, les secrets d'un récit bien mené, et le jeu éternel des passions humaines. Par surcroît, ils ont du style. Sous leurs doigts, un document -poussiéreux devient une page lumineuse des mots soi-disant historiques et drapés de pompe sont remplacés par d'autres, qui sont authentiques et humains des couleurs jeunes et fraîches effacent des clichés périmes et tout ce qui était mort s'anime de vie....