Extrait du journal
Et la défense du franc 1 . C'est une question de la plus haute importance. M. Herriot a raison de ciire qu'il faut combattre à tout prix la baisse v trop sauvent concertée, de notre monnaie. Il devra éviter les erreurs et les fautes commises sous le précédent ministère. » Le change, voyez-vous, est matière délicate. Pensons-y toujours. Travail lons-y sans cesse. N'en parlons jamais, ou le moins possible, » Dates et chiffres en main, je pour rais vous prouver que la hausse foilie de la livre jusqu'à, 120 francs fut la con séquence des déclarations insensées des pouvoirs publies, répandues à grand orchestre dans le monde entier. L'effet immédiat fut de pousser à l'achat des devises et valeurs étrangères, non seule ment les spéculateurs, mais encore un tas de malheureux petits commerçants français, à qui on donnait le trac le plus absurde ! » Il faut tendre à ce que le franc ait une santé assez robuste pour se défen dre tout seul. Ce sera difficile tant qu on n aura pas consolidé, au moins partiellement, la dette flottante et as sure le règlement des dettes interalliées qui, en ce qui concerne la France, dépas seraient, au cours actuel du change, 100 milliards ! Mais, puisque nos alliés ne nous reclament point ces sommes ? Elles n'en restent pas moins dues. Depuis deux ans, je ne me lasse pas de repéter que le règlement de ces dettes est, pour la France, une question d'hon neur et de crédit, deux choses dont nous ne manquons pourtant pas. M. Baldwin a ototenu une réduction de 30 0/0 de sa dette anglaise envers les Etats-Unis. Nous eussions pu obtenir, de nos amis Américains, une réduction' de plus du double, à ce moment-là. On a perdu un temps précieux. Nous nous trouvons, maintenant, en présence du bonus bill, a peu près incompatible avec un règle ment aussi favorable. La France, avec le nouveau gou vernement, aura-t-elle des chances d'éviter l'inflation ? Il est impossible que le gouverne ment de demain ne s'y oppose"pas avec plus d'énergie encore que celui d'hier. » On pouvait, à la rigueur, soutenir, il y a deux ans, qu'une plus grande circulation, bien réglée, et judicieuse ment employée-, eût servi de volant à la...
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
En savoir plus Données de classification - herriot
- arthur meyer
- dausset
- molière
- chanler
- mary pickford
- louis
- millerand
- paul poiret
- léon blum
- france
- paris
- allemagne
- bordeaux
- ruhr
- vatican
- europe
- versailles
- amérique
- vou
- société des nations
- parti socialiste
- sénat
- ambassade du vatican
- drouot
- mille et une nuits
- médiat
- gestion financière
- hypogée
- la république