Extrait du journal

Au cours de son heureuse carrière, M. Coty a eu l'occasion d'apprendre ce que vaut un chef pour une entreprise et qu'il est celui dont on ne peut se passer. Il est donc tout simple que, pour la, direction de l'Etat comme pour celle d'une affaire privée, il réclame un directeur et que, sachant le prix de l'autorité, il veuille qu'on la lui confère, Nous qui, sur ce sujet, n'avons jamais varié, nous gommes heureux de voir nos idées, mainies fois exprimées, trouver pour avocat un homme qui connaît les nécessités de l'activité "pratique et qui .éprouvé la vertu d'une direction unique. M. Coty enteïiid rester sur le terrain '¡les institutions républicaines. La république est un fait puisque M. Coty répugne au coup due force et à l'emploi de la violence, il faut donc qu'il accepte ce fait et s'en tienne à l'ordre de choses établi. Il se propose donc uniquement de réformer le régime, de remédier à ses lacunes et à ses abus. C'est justement l'abus du parlementarisme, paralysant faction gouvernementale, que dénonce M. Coty. Il réclame la responsabilité des ministres et proteste contre leur solidarité. Il donne un exemple topique de tel aradoxe en vertu duquel le même pomme a pu être, en moins de vingt jans, porté- sept fois à la présidence du iconseil et sept fois renversé. « Ce qui ,est; conclut-il, le suprême exemple d'aberration ou bien ce chef de gouverne(ment avait commis des fautes lourdes [et il est inconcevable qu'on lui ait rendu six. fois'le pouvoir, ou il n'avait commis que des fautes vénielles et il est absurde qu'on l'ait arraché sept fois à ses fonctions-, à sa tâche....