Extrait du journal

11 le faut bien Ici, il n'y a que des Anglais et des Américains, et ce n'est que lorsque l'on voit des gens comme vous qu'on se rappelle qu'on est en France. Mais cela n'arrive pas tous les jours, surtout en temps de fête! Le dire de la femme de chambre allait se vérifier dans la salle à manger aux yeux de la jeune fille, qui y trouva les échantillons .les plus authentiques de la race anglo-saxonne: visages glabres aux pommettes enflammées, cheveux roiix ou blonds, mais d'un blond de brouillard qui ne se rencontre pas en Provence; pas le moindre sourire au coin des lèvres une raideur tenace dans le maintien, d'ailleurs de bonne compagnie; et, au moindre prétexte, beaucoup de politesse. Sur la plupart des tables, à côté des tasses où fume un thé bouillant, des pipes, de petites pipes de bruyère remplies ou encore vides. Car .tout ce monde-là boit du thé. Du café au lait! commanda la jeune Méridionale. Et pour cinq! car ma famille descend. La famille entrait justement dans la salle à manger et se montrait plutôt surprise devant. tant de visages glabres et peut-être aussi devant tant de petites pipes. La jeune fille, invitant ses parents à s'asseoir, expliqua:...