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Le Gaulois, 4 juin 1893

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Le Gaulois
4 juin 1893


Extrait du journal

Sur la voie, profondément encaissée par un talus, des amas de cadavres revêtus de l'uniforme français, des fantassins des 65" et 70° de ligne et des turcos. Tous ces braves gens avaient été tués par les balles des Autrichiens retranchés dans la gare et dans les maisons environnantes. Entre les rails, un corps recouvert d'un manteau bleu, auprès duquel pleurait un officier d'état-major. C'était le général de division Espinasse, qui venait d'être tué, ainsi que Froidefonds,des Guides, en abordant Magenta. L'aide de camp en larmes était le commandant d'Ornano, un des rares officiers du brillant état-major...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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