Extrait du journal

Le général Mangin a fait, avant-h:er, u.ie brillante conférence sur Napoléon, homme de guerre. Il en a parlé comme quelqu'un qui connaît son sujet, non pas pour l'avoir étudié dans les livres, irais peur avoir apporté à sa démonstration définitive une contribution personnelle. Le metteur en scène des contre-attaques foudroyantes qui, en 1918,' opérèrent le premier déclanchément de la victoire avait toute qualité pour préciser devant le grand public le caractère quasi universel d'un .génie militaire dont luimême a pu mesurer la profondeur et utiliser la fécondité prodigieuse. Un vainqueur parlant du maître immortel d-3 la guerre, dont nos grands chefs furent les Élèves lointains mais fidèles, ce devait être un régal. Et, de fait, un frémissement passa dans l'auditoire quand M&ngin, de sa voix claire et qui ponctuait les mots,1 montra à quelles méthodes simples, mais souveraines, le grand capitaine demandait le secret de ses triomphes comment il aimait ses soldate, artisans non seulement de sa gloire. mais de la gloire nationale; comment il les ménageait jusqu'au jour décisif où ü leur demandait de se prodiguer jusqu'au sacrifice. « Ce diable d'homme fait la guerre avec nos jambes disaient les grognards. Cela valait mieux que de la faire-comme certains généraux que nous avons rencontrés dernièrement d0 l'autre côté de la barricade avec le sang et la chair des leurs....