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Le Gaulois, 5 août 1874

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Le Gaulois
5 août 1874


Extrait du journal

-Mes amis, mes enfants. mes bons amis, mes chers petits enfants, votre conseil d'administration a bien voulu, songer à moi. Ce bon conseil Il a cru bien faire en m'enlevant (permettez-moi d'usurper le mot de mon illustre ami) à mes chères études. Je ne lui en ferai pas un crime. Je lui pardonnerai même de m'avoir donné comme successeur k un autre ami a moi, ~cet excellent Leblond, cet ancien procureur générât, qui a sauvé plus de républicains après le 3l Octobre que les Prussiens n'en ont tué. Mes amis, je suis Breton, libre-penseur et professeur de philosophie. On parle beaucoup de l'obstination des Bretons; Us sont obstinés,en effet, témoin leur haine séculaire contre la République; témoin même'cet autre. Breton, catholique et soldat, qui s'est entêté à ne pas se faire tuer sur les marches des Tuileries, le & septembre. Mais l'obstination dans lee idées n'exclut pas l'habileté dans la pratique, et c'est précisément à 'être habiles, très habiles, que je ~eux vous convier aujourd'hui....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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