Extrait du journal

En voilà un que je ne regrette pas, moi t Et vous ?. Quel odieux caractère I C'est vraiment un débarras pour sa pauvre femme. Avec ça, vous savez que, non content de lui faire une vie impossible à domicile, il la trompait éperdument. Enfin, il est mort, tout est bien. Il a dû luilaisser une fortune énorme?. Elle l'a vraiment gagnée, la pauvre femme Elle va se remarier sûrement. Vous n'avez jamais entendu dire qu'elle ait eu d'histoires ? Moi non plus. Elle a été admirable pour cette brute. Quel âge a-t-elle ? p En ce temps d'inobservation et de candeur, je ne comprenais pas pourquoi c'était toujours à cette question que se venaient buter les conversations dont la mort de M. de Grany et la belte attitude 3e sa veuve non désolée faisaient le tond, le l'ai compris depuis, ayant ajouté infiniment d'heures aux quinze ans d'alors. Mme de Grany était dans le monde depuis longtemps déjà; certaines de ses amies de pension mariaient leurs filles, ou tentaient d'y réussir. Oui, quel âge avait-elle, cette singulière blonde, de structure si fine qu'on se sentait contraint à l'exprimer par « très mince », bien qu'à la regarder en la détaillant on Iui4rouvât l'épanouissement somptueux d'efiaules, de poitrine et de bras, des maturités radieuses....