Extrait du journal

La douleur d'une princesse italienne, exploitée par des personnes qui ne sont point françaises, a empêché le petit 61s de Louis-Philippe de conduire à sa dernière demeure le petit fi)s de Charles X. Le spectacle n'eût pourtant manqué ni d'originalité, ni de grandeur. La Maison de France n'est désormais plus affaiblie par le souvenir de divisions encore récentes elle jouit de l'union, et politique, et privée. Les monarchistes ne peuvent plus s'annihiler il ne leur reste qu'un prince et qu'un drapeau. On ne saurait nier la vertu du principe d'hérédité, puisqu'en dépit d'apparences assez peu semblables Monsieurle comtedeParis recueille, sans contestation sérieuse, les titres eties droits de Monsieur le comte de Chambord. L'espoir que quelques-uns caressent de lui opposer le frère de don Carlos, ne parait être qu'un rêve. Si, pour mettre fin à ses querelles, la France se décidait jamais à suivre un exemple qui n'est pas rare, à offrir la couronne à un prince étranger, elle le ferait de propos délibéré, elle se donnerait la satisfaction de choisir son souverain: on ne saurait lui taire l'injure d'en douter. Aussi bien, l'incident des préséances ne saurait tourner ni contre la mémoire de Monsieur le comte de Chambord, ni contre la fortune de Monsieur le comte de Paris il montre que cet entourage hispano-parmesan a dû fâcheusement peser sur Monsieur le comte de Chambord; pour Monsieur le comte de Paris, il a décidé les hommes retenus par leurs regrets à faire adhésion expresse à sa personne, dans un sentiment patriotique, et il l'a dégagé du contact de certaines causes inutilement compromettantes....